Quand sonne le glas

Publié le par Laetitia et Nelly

Nous avons impunément déserté ces pages pendant plus de deux semaine consécutives. Alors même que sonne le glas de notre périple. Pourtant, une part en moi avait craint que cela n’arrive bien plus tôt. Essayons donc à présent de rattraper le temps perdu…

Le dernier chapitre de l’aventure - on l’avait décidé très tôt, alors même qu’on était encore en train de récurrer les toilettes d’un centre commercial australien - se déroulerait sur les îles du sud de la Thaïlande. Pour le farniente final et la plongée.
A Koh Tao (littéralement « L’Ile de la Tortue »), nous trouvions, par chance et sans l’aide d’un quelconque guide aux envolées lyriques trompeuses, un bungalow coquet presque les pieds dans l’eau. A la nage ou au kayak, nous avions accès à une plage quasi déserte, nous épargnant le flot continuel de touristes des îles thaïlandaises. Un lieu de repos idyllique. O luxe, calme et volupté !
Trois jours plus tard, pourtant, nous emménagions dans un autre bungalow de Sairee Beach, le centre touristique de l’île, plutôt calme en cette période de transition saisonnière. Nous allions passer notre diplôme de plongée, l’Open Water PADI. Nelly, comme toujours, évoluait dans l’eau avec une aisance naturelle. Un peu moins sur terre, où elle n’écoutait pas grand chose de ce que nous expliquait Vincent, notre instructeur. Quant à moi, c’était le contraire : j’écoutais plus qu’attentivement Vincent lors des explications d’exercice de peur d’oublier ou de ne pas savoir comment faire. Mais, une fois dans l’eau, l’angoisse prenant le dessus, je mélangeais tout ce qu’il nous avait dit.
Malgré les maladresses, les déconvenues et le mal de mer qui m’a fait me vider les tripes de bon matin, entre deux plongées, par dessus le bastingage, on a toutes les deux notre PADI !
Après Koh Tao, nous avons mis les voiles vers Koh Lanta. La pluie en continu nous a forcé à écourter notre séjour et à nous rendre sur Koh Phi Phi, une île particulièrement touristique.
Le temps nous étant malheureusement compté, notre dernière étape nous mènerait vers la jungle, la vraie, la nature avant de réattaquer une dernière fois la jungle urbaine de Bangkok.
La spécialité à Khao Sok, ce sont les tree-house, ces cabanes perchées dans les arbres. La nature sauvage alentour, les cigales thaïlandaises qui claironnent dans un vacarme parfois assourdissant, les singes qui se chamaillent ou décident de lancer des branches d’arbres sur le toit, la nuit, en plein rêve. Les grognements des chiens sauvages, entre chien et loup. La rivière qui suit son cours paisiblement en contrebas et que l’on traverse à gué dans la nuit noire, de retour du restaurant, accompagnées d’un serveur et de sa lampe torche.
Dépaysées, c’est, non sans peine, que nous avons regagné l’urbanisation dense et galopante de Bangkok pour assouvir une dernière volonté : les achats de dernière minute.

Publié dans Carnet de Route

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